lundi 7 janvier 2013

Le tango n'est pas le tango...

... c'est pourquoi je l'appelle le tango.

Après la découverte du merveilleux Petit traité de l'abandon d'Alexandre Jollien. L'idée m'est venue que le très utile Soutra du Diamant dont parle Alexandre Jollien s'applique à merveille au tango. Il se résume à peu près ainsi : "Le Bouddha n'est pas le Bouddha c'est pourquoi je l'appelle le Bouddha."

Ce livre m'apporte beaucoup pour reprendre contact avec la douceur et le bonheur de vivre. Ceci dit en écrivant ce petit message et en écoutant les propos de ma mère qui débutante en tango en comprend déjà pourtant tous les fondamentaux disait il n'y a pas cinq minutes en regardant avec moi une video de tango sur youtube "comme c'est beau cet abandon, ces moments où on sent que la femme s'abandonne"... Alors peut-être qu'il y en a plus à appliquer que je ne le crois à tango, des savoirs de ce petit bouquin (qui n'est pas un petit bouquin c'est pourquoi je l'appelle petit bouquin).

Pour en revenir au message de ce post, l'idée c'est que le tango n'est pas figé, et mon idée du tango varie en permanence, elle se déforme, croît... j'erre, je me trompe, je m'égare, j'apprends de nouvelles choses, ou bien je réapprends les choses du début... mais si je crois que je "tiens une idée du tango entre mes mains", elle s'envole comme un oiseau ou me glisse entre les doigts, si je crois comprendre ce qu'est le tango et que je lui colle des étiquettes, je le fige, le tue et "me tue" presque dans mon rapport avec lui. Et finalement je crois que pendant ces huit années en compagnie du tango je me rend vraiment compte que tout évolue et rien n'est figé et que ce que je crois être le tango n'est pas le tango... c'est pourquoi je l'appelle le tango :)